Le 23 novembre dernier, Cités Unies France a participé à l’événement « Femmes et conflits : vers une diplomatie féministe », au Conseil Économique Social et Environnemental (CESE), à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination des violences à l’encontre des femmes. Il était organisé par la Délégation aux droits des femmes et à l ’égalité (DDFE) du CESE, en partenariat avec le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) et ONU Femmes France.
Compte-rendu
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Tout au long de cet événement, de nombreuses personnalités internationales et expertes engagées dans différentes situations de conflits ont pris la parole lors des tables rondes.
Par exemple, Oleksandra Matviichuk, activiste ukrainienne des droits humains et directrice du Centre pour les libertés civiles (lauréat du prix Nobel de la paix 2022) est intervenue depuis Kiev. La guerre que mène la Russie en Ukraine a en réalité commencé en 2014. Les femmes ont risqué leur vie pour acheminer l’aide humanitaire et continuer les opérations de sauvetage. Le courage n’a pas de genre. Les femmes sont victimes d’actes de torture, de crimes, de viols, etc. Il n’y a pas de moyen légal de stopper ces atrocités, ce qui est très frustrant, étant elle-même avocate spécialisée en droits de l’homme. La Russie continue ses crimes en toute impunité dans plusieurs pays.
Pendant la première table ronde – « Survivantes de violences en temps de conflits : prévenir, protéger, reconstruire », Svitlana Valko, Céline Bardet et Esther Mujawayo ont pris la parole.
Esther Mujawayo, fondatrice de l’association AVEGA au Rwanda, a partagé son expérience. Au Rwanda, suite au génocide, la reconstruction a été entreprise par les femmes. L’ambition était d’aboutir à un réel changement. Après le génocide, les femmes survivantes étaient traumatisées. Elles ont commencé à reconstruire la société de façon informelle, en se rendant compte de leurs expériences communes de traumatisme, de vide affectif et de manque de deuil. Les maisons et les vies avaient été détruites. Le chemin de reconstruction est long et, au Rwanda, a pu se traduire par exemple par l’adoption d’enfants orphelins par des femmes.
Pendant la deuxième table ronde – « Conflits, médiation et processus de paix : le rôle crucial des femmes », Chahla Chafiq, Dr Anarkali Honaryar et Justine Masika Bihamba ont pris la parole.
Chahla Chafiq, sociologue et écrivaine iranienne, a parlé de la révolte généralisée en cours en Iran. Elle a rappelé que c’est un élan féministe qui l’a déclenché. Des crimes contre l’humanité ont lieu en ce moment dans le cadre de la répression des mouvements de contestation. Par exemple, on a empêché l’acheminement des médicaments vers les hôpitaux.
La troisième table ronde abordait le besoin de porter une diplomatie féministe pour construire la paix. Sont intervenus Magali Lafourcade, Jocelyne Adriant Mebtoul et Nicolas Rainaud.
Pour en savoir plus : Femmes et conflits : vers une diplomatie féministe | Le Conseil économique social et environnemental : https://www.lecese.fr/actualites/femmes-et-conflits-vers-une-diplomatie-feministe
Lien vers le groupe thématique Genre, présidé par Élise Pereira-Nunes : https://cites-unies-france.org/-https-cites-unies-france-org-Genre-.
