L’année 2007 a marqué un tournant historique, la moitié de la population mondiale vit désormais dans les villes. Les deux prochaines décennies prévoient une explosion urbaine qui proviendra à 95% des pays en développement sous l’effet conjugué de l’exode rural et de la démographie. Cette croissance rapide des villes du Sud représente un des défis majeurs auxquels l’humanité devra faire face au 21e siècle, avec des conséquences pour l’équilibre social, économique et environnemental de la planète. C’est aussi dans les villes que se jouera la bataille du changement climatique au regard du développement. Le développement sera demain essentiellement un enjeu urbain dans les villes devenues le lieu de tous les paradoxes ; des villes qui concentrent les difficultés, mais aussi les espoirs. En effet, si la ville cristallise les enjeux du développement, elle porte aussi en elle des solutions. Elle offre en effet un cadre propice pour élaborer, selon une approche territoriale intégrée, des réponses à des problématiques globales désormais trop complexes pour pouvoir être traitées à une seule échelle par un seul acteur.
Ainsi, la France a défini la gouvernance urbaine démocratique comme un axe stratégique d’appui à un développement durable et inclusif de villes, dans lesquelles l’accès aux services essentiels et à l’emploi contribuent à la lutte contre la pauvreté et à la résorption des inégalités. La gouvernance urbaine démocratique consiste à adopter des modalités de décision et d’action publique plus partenariales autour des collectivités locales qui ont vocation à jouer un rôle de catalyseur du développement local.