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Quatrième journée du séminaire de CGLU : jeudi 24 février 2022

Séminaire de CGLU : La charte de Lampedusa

Le jeudi 24 février était la journée de réunion de la Global Task Force de CGLU, le groupe de travail réunissant les dirigeants de gouvernements locaux du monde et les réseaux d’acteurs locaux, pour élaborer des stratégies communes et contribuer aux décisions politiques internationales en s’exprimant d’une seule voix.

La charte de Lampedusa

La charte de Lampedusa est un appel des municipalités pour une nouvelle gouvernance de la mobilité humaine, qui protège les vies et ka dignité, et offre des opportunités.

Cécile Riallant, représentante de l’Organisation Internationale des Migrations, a pris la parole pour évoquer la nécessité d’ouvrir de nouvelles voies légales aux migrations, de créer de nouveaux partenariats entre gouvernements locaux, mais aussi l’utilité pour l’ONU de travailler avec les villes. L’objectif de l’OIM est avant tout de limiter les morts, ce qui représenté une difficulté considérable notamment dans les contextes de conflit. Mettre les personnes au centre des lois sur les migrations

Les intervenants ont rappelé que chaque guerre produit des réfugiés et qu’il s’agit donc d’un enjeu intemporel, comme nous l’indique les dernières informations sur la situation en Ukraine. Plusieurs membres ont réaffirmé la nécessité d’être solidaire avec les gouvernements locaux Ukrainiens et des pays voisins.

A travers l’intervention d’Andreas Wolter, maire de Cologne, qui a présenté les efforts de sa ville en faveur de l’intégration des migrants dans le système d’éducation allemand, l’accent a été mis sur l’inclusion. La gouvernance multi-niveau est un outil pour bâtir des politiques plus inclusives pour les réfugiés, et répondre à leurs besoins. Les gouvernements devraient garantir les droits de base, l’éducation et les services sociaux, pour inclure les réfugiés et que les compétences de ceux-ci deviennent une richesse pour le territoire d’accueil.
Aucun humain n’est illégal, cela implique de transformer le cadre légal selon la situation actuelle et les besoins concrets des territoires et des personnes.
Cela implique également que la communauté internationale soutienne les gouvernements locaux dans ce défi.

Les camps d’accueil de migrants sont le lieu de conditions de vie extrême, voire de cas de torture. La gestion des migrations concerne avant tout des personnes vivantes et leur survie prochaine.
Les intervenants ont donc rappelé la force du mouvement de CGLU, grâce à sa capacité à réunir ses membres dans la Global Task Force. Son but sera d’utiliser cette force pour transformer les législations relatives aux migrations.
Cela met en lumière le rôle des villes, qui peuvent faire une vraie différence.

Fatimetou Adbel Malick, présidente du conseil régional de Nouakchott, a développé sur les causes diverses des migrations, économiques, politiques, climatiques, qui sont toujours motivée par la survie. Les personnes migrantes sont pourtant reléguées comme des humains de second rang. Selon elle, ce sont les collectivités territoriales qui peuvent résoudre ce problème. Les gouvernements nationaux, avec la police ou les gardes-frontières, ne pourront pas stopper les migrations. CGLU gagnerait à mettre en relation des villes du Sud et du Nord, pour mettre en place des projets de coopération afin de retenir la population susceptible de migrer, comme les jeunes par exemple, qui représentent près de 300 millions de personnes en Afrique.
De plus, les migrations apportent aussi des avantages, des compétences, des cultures et une richesse qui s’intègrent à un territoire. Une entraide mutuelle entre les collectivités est cruciale pour avancer et innover face à ce défi.

Le représentant de Mercociudades a avancé que si les migrations ont des causes diverses, les problèmes et enjeux liés sont partagés par les territoires, qui gagneraient à trouver des solutions communes en collaborant.

Un membre de la Taskforce a ajouté que les arguments pour faire avancer la législation en faveur des migrants était non seulement humanitaire mais aussi économique. En effet, les économies de nombreux pays ont été historiquement bâtie grâce aux migrants. Aujourd’hui, il faut inclure les migrants dans le tissu économique des pays et mettre à profit leurs compétences.

La pandémie a renforcé la vigilance aux frontières. Pourtant aujourd’hui le plus urgent est de protéger les personnes, avant les frontières. Il est nécessaire de se concentrer sur les soins, les services de base pour les migrants, et le respect de la dignité humaine.
Les intervenants ont pour finir réaffirmé avec force l’importance des coopération et des plaidoyers, pour transformer les politiques internationales et agir au-delà des discours.




Publié le 1er mars 2022

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