L’implication des personnes issues de la migration dans le développement de leur pays d’origine est de plus en reconnue par la communauté internationale. De leur côté, les collectivités locales françaises sont nombreuses à s’engager dans des partenariats de coopération décentralisée, avec leurs homologues des pays du Sud.
Depuis 1994, date des rencontres de Saint Denis co-organisées avec l’Institut PANOS et le Réseau des associations du Bassin du fleuve Sénégal, Cités Unies France se penche régulièrement sur la relation entre associations de migrants et collectivités territoriales, lorsqu’elle a pour objectif la solidarité internationale. Quels partenariats sont développés, associant les migrants aux partenariats de coopération décentralisée ? Comment se joue le jeu à quatre : migrants en France – collectivité du Sud – collectivité française – représentants des migrants au Sud ?
Pour Cités Unies France, il s’agit de reconnaître le rôle pivot de la collectivité locale du Sud dans la définition du développement local, tout en s’appuyant sur les dynamiques des populations, en particulier des migrants, « passeurs » entre deux sociétés.
C’est ainsi que la réflexion sur le partenariat entre migrants et collectivités locales amène à la question de la citoyenneté locale, du vivre ensemble, du choix de société et de l’éducation au développement.
Sans être un groupe thématique, le partenariat migrants – collectivités locales fait l’objet d’illustration dans plusieurs réunions de groupes pays de Cités Unies France, en particulier au sein des pôles Méditerranée et Afrique subsaharienne. Cités Unies France entretient des relations avec des associations migrants, l’organisation faîtière des fédérations d’associations de migrants (FORIM) et des associations d’appui, telles que le GRDR.
A l’heure du codéveloppement, Cités Unies France vient de publier, en avril 2008, une étude sur les relations entre migrants et collectivités locales. Une journée de la coopération décentralisée est prévue autour de ce thème à la rentrée 2008.