Le Bureau exécutif de CGLU s’est réuni à Séville du 1er au 3 avril 2025 sous le thème « Les gouvernements locaux et régionaux, moteurs du développement » en format hybride, dans le cadre du Forum mondial sur le développement économique local.
Le Forum, organisé par FAMSI, en partenariat avec CGLU, Le PNUD, l’OIT, le FMDV et ORU-Fogar, a rassemblé plus de 2 000 participant·e·s issu·e·s de gouvernements locaux et régionaux, du secteur privé, de la société civile, du monde universitaire et d’organisations internationales.
Au total, CGLU a co-organisé sept sessions plénières et des dialogues politiques. L’idée était de se pencher sur la façon dont le développement économique local peut répondre aux principaux défis mondiaux et territoriaux, avec notamment une nouvelle économie du soin, centrée sur les personnes, inclusive et qui répond aux besoins locaux.
Les thèmes clés abordés lors du Forum comprenaient la triple transition – numérique, sociale et environnementale – ainsi que la justice sociale, le travail décent et le rôle de l’économie sociale et solidaire. Un accent particulier a été mis sur la transformation de la structure financière internationale en plaçant les gouvernements locaux et régionaux au centre, et sur la construction d’économies résilientes, inclusives et durables à partir de la base. Le dialogue et la coopération décentralisée ont également été placés au cœur des conversations, reconnus comme essentiels pour le développement à long terme et la consolidation de la paix. Un appel à la sauvegarde de la démocratie locale a été lancé.
Un débat politique lors du Bureau exécutif a permis d’aborder de multiples points de vue sur « Les finances locales, essentielles au développement et au multilatéralisme ». Ce débat sert notamment à définir une position du collectif dans les négociations intergouvernementales en se concentrant sur trois dimensions clés :
a) Aligner le financement sur les programmes de transformation locaux
b) Renouveler le multilatéralisme par une gouvernance inclusive du financement
c) Lier le financement à la fourniture de services publics et au droit à la ville
Lors de ce débat, plusieurs sujets ont été abordés comme l’élargissement de l’espace fiscal local, la construction de plateformes d’actions permanentes ou encore la création d’une déclaration universelle des services publics. L’inquiétude face au démantèlement du système multilatéral a aussi été mentionnée.
Un membre de Cités Unies France a pu participé à ces débats : M. Anthony Berthelot, conseiller métropolitain de Nantes Métropole et coprésident du Conseil politique de CGLU sur les opportunités pour toutes et tous : Redéfinir les finances et l’économie pour l’égalité. Il a souligné la nécessité de reconnaître les gouvernements locaux comme des acteurs clés de l’architecture financière et mondiale et du financement du développement. Il a expliqué l’importance de renforcer les instruments financiers et d’améliorer les capacités d’ingénierie financière, en particulier pour les villes intermédiaires du Sud. Il a appelé à des règles claires et stables sur les transferts de fonds et les subventions, ainsi qu’à de meilleures politiques fiscales. Il a souligné que la coopération décentralisée était un outil essentiel pour le développement local et la durabilité, et a proposé la création d’un mécanisme structuré de suivi de la localisation des financements.
Les discussions du Bureau exécutif ont porté une attention particulière à la définition des messages à apporter à la Quatrième Conférence internationale sur le financement du développement et au Sommet social mondial. Elles ont également permis de définir les contributions de CGLU aux agendas mondiaux de 2025, y compris la 30e COP qui se tiendra à Belém, et de renforcer l’engagement de l’Organisation en faveur de la démocratie locale, du soin et de la paix.
Rapport général des réunions du Bureau exécutif 2025 de CGLU
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Contacts :
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