La 5e Rencontre scientifique franco-russe : « L’avenir de l’Europe et la Russie dans le monde après la crise », a eu lieu à Nice, le 6 mai 2015.
La rencontre annuelle scientifique franco-russe a eu lieu pour la cinquème fois à l’Université de Nice Sophia Antipolis au cours de laquelle des économistes, des juristes, des politologues, des chercheurs, des enseignants et des doctorants de différentes universités de France et de la Russie échangent sur des problèmes les plus aigus et actuels et cherchent des moyens de coopération internationale constructive dans les domaines de l’enseignement supérieur, de la science et de l’innovation. Un des sujets de la rencontre en 2015 était de trouver une réponse à la question « qui bénéficie de sanctions économiques » ? Un autre sujet concernait l’élargissement de la coopération entre la France et la Russie dans le domaine humanitaire : la croissance des échanges d’étudiants et d’enseignants, la réalisation de programmes de double diplômation, les projets de recherche communs.
La session plénière a été ouverte par M. Claude Berthomieu, président de l’Association CEMAFI-International et par Mme Elena Ponomarenko, directeur du Centre franco-russe de formation et du consulting de l’ARENAP, Académie Russe présidentielle d’Economie et d’Administration Publique.
Mme Elena Ponomarenko, a souligné l’importance de cette rencontre annuelle de la communauté scientifique des deux pays et a exprimé l’espoir de poursuivre la coopération fructueuse entre les universités russes et français.
M. Dominique Fache, président de la Fondation Sophia Antipolis, a évoqué les problèmes de sanctions économiques et a comparé les relations de l’Europe avec la Russie avec un pont : "il faut deux ans pour construire un pont, qui peut être détruit en deux heures." Il a proposé de créer l’agence de "L’avenir russo-européenne", notamment sur la base du projet à long terme de la Mairie de Nice dans la vallée du Var. Le sujet de la modernisation industrielle en Russie et dans ses régions a été présenté par M. Michael VINOKOUROV, président de l’Université d’Etat d’Economie et de Droit du Baïkal.
M. Laurent Estachy, professeur associé du KEDGE Business School Marseille, Shanghai a proposé de refléchir sur l’influence de la géopolitique et du marché sur la chute des prix du pétrole. "Les Etats-Unis dans le contexte de la chute des prix du pétrole ont normalisé le taux de change de dollar, qui reste la principale monnaie du monde, ont réduit le niveau du chômage et les taux d’intérêt à long terme. Selon M. Estachy, « l’augmentation des actions de grandes entreprises américaines peut être observé. Et tout cela dans le contexte de l’affaiblissement de l’économie de la Russie et de la Chine. »
M. Igor Bartsits, directeur de l’Institut du management public de l’ARENAP dans son introduction a montré l’inutilité absolue de la politique des sanctions et a classifié les sanctions en trois groupes : embargo financier, guerre commerciale et guerre des prix. "Notre tâche principale, selon M. Bartsits, est d’essayer de maintenir la coopération avec nos homologues européens » (…) « en tant que directeur de l’Institut de l’Académie auprès du Président, j’accorde une importance particulière aux projets éducatifs et scientifiques communs, surtout avec nos partenaires prioritaires tels que l’Université de Nice Sophia Antipolis. »
Les discussions ont poursuivi dans le cadre de trois ateliers thématiques sur « Les perspectives de développement de l’économie mondiale : géopolitique et aspects sociaux », « Les coopérations internationales de la France et de la Russie dans les domaines du développement du capital humain » et « L’analyse comparative des processus d’intégration : en Europe, dans la CEI et dans d’autres régions ».
