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Réunion du groupe de travail de la prévention territoriale et la gestion de crises de CGLU, le 2 septembre 2020

Le groupe de travail de gestion de crises et de prévention territoriale de Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU), piloté par Cités Unies France s’est réuni l’après-midi du 2 septembre. A cette occasion, Emilia SAIZ, secrétaire générale de CGLU, fait état de la singularité de l’époque que nous traversons, à savoir celle du COVID-19 et du choc suscité par l’explosion de Beyrouth. La question du dispositif du fonds de solidarité, élaboré par Cités Unies France, était au cœur des discussions. Des techniciens de collectivités territoriales ainsi que certains élus sont intervenus au sujet de leur expérience quant à la gestion de ces crises à l’échelle locale.

Pierre BAILLET, secrétaire permanent à l’AIMF, a expliqué le fonctionnement du fonds d’urgence d’AIMF, créé il y a une vingtaine d’années et relancé dans le contexte de la pandémie, puis pour l’aide d’urgence destinée aux collectivités libanaises. En contact direct avec le maire de Beyrouth, l’association a pu cibler puis réagir au plus près des collectivités affectées.

La charte du dispositif du fonds de solidarité, outil moteur du groupe de travail de gestion de crises et de prévention territoriale de CGLU, est façonné de manière que la solidarité puisse être exprimé par des actions concrètes, décidées de manière concertée avec des collectivités sur place. Fruit des connaissances et techniques partagées au sein du groupe de travail, l’outil n’a pas vocation à mener des grands projets humanitaires, ni d’intervenir dans l'urgence. Sa fonction est d'accompagner les autorités locales dans la durée afin qu’elles soient plus résiliantes face à des crises futures.

Chargée de développement au Bureau Technique des Villes Libanaises (BTVL), Houda ODEIMI déplore la situation du Liban, frappé par une succession de crises. Suite à la vague migratoire issue de la Syrie et de la Palestine, la dévaluation de la livre libanaise et aujourd’hui une crise déclenchée par la double explosion de 4 août, il est maintenant estimé que la moitié de la population libanaise pourrait passer en dessous du seuil de pauvreté d’ici la fin de l’année. Aujourd’hui les municipalités sont démunies : elles ne reçoivent plus d’argent de l’Etat, le peuple ne paie plus leurs impôts. Ainsi, les autorités locales opèrent sur la base de volontariat et manquent de moyens humains et financiers. A l’image de cet effondrement, on distingue la crise de déchets engendré par l’absence quasi-totale d’agents publics. Le besoin d’au moins un responsable par collectivité, en charge de l’organisation humanitaire, est criant. Une enquête a été mise en place sur l’ensemble du territoire libanais afin de recenser les besoins actuels. Les résultats de celui-ci seront communiqués sous une quinzaine de jours et cibleront les priorités (fourniture, alimentation, compétences). Au delà de l’appui humanitaire, le Liban nécessite un accompagnement dans la durée pour une reconstruction. Il convient de relever que les besoins ne sont pas uniquement concentrés à Beyrouth, réceptrice principale d’aide humanitaire. L’ensemble des collectivités ont accueilli des personnes affectées par les explosions et nécessitent ainsi un appui international tout autant que Beyrouth.

Chargé de mission Europe, International, Crises de Cités Unies France, Simoné GIOVETTI conclut que la réponse collective facilité par le fonds de solidarité, permettra d’avoir un impact plus grand sur le terrain. Pas loin de trente collectivités françaises ont déjà exprimé leur solidarité à travers des promesses de dons s’élevant à 300 000 EUR. Vice présidente du département de l’Aude, Valérie DUMONTET ajoute que le soutien fourni ne se focalisera pas sur la ville de Beyrouth mais œuvrera sur tout le territoire libanais, facilitant ainsi la reprise des fonctions des autorités locales et la mobilisation des ressources, notamment humaines et financières. Il convient dorénavant de joindre le geste à la parole et d’assurer ce soutien au Liban.

Contact :
Simone Giovetti : s.giovetti@cites-unies-france.org




Publié le 2 septembre 2020

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