Mercredi 23 et jeudi 24 octobre - Pavillon d'Armenonville - Paris

Diasporas africaines et AICT : quelles complémentarités ?

Note de cadrage

« En quoi les diasporas peuvent-elles constituer des leviers pour le développement de la coopération décentralisée entre l’Afrique et la France ? »

Définition de la diaspora

Depuis les années 1980, la géographie a recours à la notion de diaspora pour nommer les communautés nationales migrantes en interaction entre elles et avec le pays d’origine. Il existe de nombreuses définitions de ce concept, mais celle-ci met l’accent sur la territorialité particulière de cette forme d’organisation sociale qu’est la diaspora.

La littérature met en évidence 3 grands secteurs dans lesquels s’opère l’interaction diasporas-pays d’origine :
1) Le secteur du développement local
2) Le secteur des affaires
3) Le secteur de la science et de la technologie (S&T)

De nos jours, la mondialisation de l’économie et celle des NTIC sont grandement propices à la formation et à la consolidation des réseaux ainsi qu’à l’émergence de nouvelles formes de diasporas.

Dans le cas de l’Afrique, il s’agit principalement des populations africaines, toutes catégories sociales confondues, en exil volontaire ou involontaire. Les diasporas africaines incluent les communautés des différents pays de l’Afrique subsaharienne, installées en Europe, aux États-Unis, au Canada, dans les Antilles, aux Caraïbes et y travaillant/vivant.

Les diasporas peuvent être vues comme le prolongement de la société civile du pays d’origine. Elles peuvent ainsi représenter un flux de forces économique, politique, sociale et culturelle potentielles pour le pays d’origine et le pays d’accueil.

Source  : Diaspora, mondialisation et développement de l’Afrique, Yao Assogba (2002)

Diasporas africaines et développement : un lien ambivalent

L’action des diasporas africaines est remarquable dans les activités d’économie sociale où les associations diasporiques prennent des initiatives seules ou en partenariat avec des mouvements associatifs du Nord. C’est notamment le cas de l’engagement volontaire formel des émigrants, d’expédition de biens en nature et de transferts de fonds.

D’autre part, les Africains de la diaspora s’organisent de façon formelle dans des associations pour œuvrer, en partenariat avec les compatriotes demeurés au pays, à la réalisation des projets de développement en terre d’origine.

Source : Diaspora, mondialisation et développement de l’Afrique, Yao Assogba (2002)

Diasporas et coopération internationale

Les diasporas peuvent être une véritable ressource pour les acteurs de la coopération internationale. Fines connaisseuses des enjeux socio-économiques et politiques ainsi que des besoins de leur pays d’origine, les diasporas peuvent ainsi se montrer très compétentes pour assister les organisations de coopération internationale dans la planification de projets de développement.

Source : https://www.paysdelaloire-cooperation-internationale.org/wp-content/uploads/sites/13/2020/12/fiches-synth%C3%A8se_Disapora-1.pdf

Cependant, comme l’a souligné le Dr. Niagalé Bagayoko, les sociétés civiles africaines aujourd’hui se revendiquent du patriotisme et du panafricanisme, voire du suprémacisme noir, contrairement à ce que peut laisser entendre le portrait homogène et « enchanteur » qui est habituellement fait des diasporas. Les relations Afrique-France étaient et restent souvent la projection des projets souhaités par la France, sans que ceux-ci ne reposent forcément sur les attentes et les intérêts africains.

Dans un contexte où les relations Afrique-France se recomposent, voire se délitent dans certaines zones d’Afrique de l’Ouest, en quoi les diasporas peuvent-elles constituer des leviers pour le développement de la coopération décentralisée entre l’Afrique francophone et la France ?

Source : intervention du Dr. Niagalé Bagayoko aux Rendez-Vous de la Diplomatie des Territoires, Sénat, 25/03/2024

Contact :
Florence Rabezandriantsoa : f.rabezandriantsoa@cites-unies-france.org



Informations pratiques


Horaire : 23 octobre 2024, de 14h30 à 16h00
Salle : Salle Etoile 1
Type : Atelier 3

Localisation de la salle




Les autres rendez-vous de la session


De 14h30 à 16h00 : Enjeux et perspectives pour la jeunesse dans le bassin méditerranéen (salle Salle Etoile 2)

De 16h45 à 18h15 : Dynamiques et perspectives de la coopération internationale dans la zone Caraïbe (salle Salle Etoile 2)

De 16h45 à 18h15 : 8e Rencontres franco-japonaises 2024 : 3e Comité de pilotage français (salle Salle Marly)

De 16h45 à 18h15 : Coopération décentralisée franco-ukrainienne : état des lieux et perspectives (salle Salle Etoile 1)

De 09h00 à 10h30 : Culture et coopération décentralisée : quelles perspectives pour les collectivités françaises et asiatiques ? (salle Salle Etoile 2)